28 avril 2011. Questions.
A quelle température peut bien être l’eau de mer quand il nous semble qu’elle est chaude quand les vagues nous fouettent la peau ?
Pourquoi cet ilôt, là au large, au large est-il si peuplé, alors qu’il n’y a ni ombre ni eau ?
Comment font ces voiliers, si frêles, si rafistolés, avec leurs voiles grises et noires, pour résister aux vagues ?
Combien de temps peut on rester suspendu ainsi, hors du temps, dans un monde si beau et si proche ? Et pourquoi toujours le chercher ailleurs, ce monde-là ?
Pourquoi trouver belle cette musique populiste qui tourne en boucle, lente, répétitive ?
Comment peut-on survivre et sourire après tant de temps passé sous les décombres ? Et parler d’avenir ?
Combien de fois peut-on traverser ces champs de ruines, ces quartiers détruits, ces ruisseaux de boues et d’ordures sans être soi-même atteint ?
Pourquoi y a t-il, justement aujourd’hui, un ciel si étoilé, si pur et si profond ?
Où trouvent-ils la force de sourire, de vivre simplement, quand on serait désespéré et anéanti depuis longtemps ?
Faut-il vraiment répondre enfin aux questions accumulées ?